Tour d’Europe de la formation professionnelle – Partie 2

Il semble que vous avez été nombreux a apprécier les premières étapes de notre tour d’Europe de la formation professionnelle. Je vous remercie pour ces retours qui font chaud au coeur et qui me donnent envie de continuer mon voyage vers d’autres destinations. Même si l’heure de la rentrée a sonné, nous sommes nombreux à rêver de repartir et de nous évader !

Les découvertes nous enrichissent. Regarder comment est réglementé l’accès à la formation dans d’autres pays peut être source d’inspiration. La découverte de différents systèmes peut aussi nous permettre de relativiser sur nos propres conditions. N’oublions pas que la France est un pays de “râleurs”, comme cela a été déclaré au moment de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

A l’heure où les orientations politiques françaises tendent vers une réduction budgétaire des fonds publics alloués à la formation professionnelle et à l’apprentissage, qu’en est-il de l’implication de l’Etat dans les autres pays d’Europe ? Comment peut-on se former, acquérir de nouvelles compétences au sein de l’entreprise ?

C’est ce que nous allons voir en déposant nos valises dans 2 nouveaux pays européens. Etes-vous prêts à poursuivre l’aventure ? Nous n’allons pas très loin mais le dépaysement est garanti !

Premier arrêt : Destination Allemagne

Je vous avais prévenu, changement de décor cette fois-ci. L’Allemagne a beau être un pays voisin de la France, niveau formation professionnelle, nos fonctionnements sont très différents. Si les entreprises françaises financent indirectement la formation professionnelle en reversant une contribution pour le plan de développement des compétences des salariés, l’Allemagne, elle, n’y va pas par quatre chemins. Au risque d’avoir une indigestion de saucisses et de strudels, les entreprises allemandes financent 100% de la formation professionnelle. Et oui, vous avez bien lu, 100%.

Résultat, il semblerait que l’Allemagne soit un des pays d’Europe où les salariés se forment le moins dans le cadre de l’entreprise. Sur le plan de la formation pro, on est donc bien loin de l’amitié diplomatique franco-allemande à l’origine de la création de l’Union Européenne.

Néanmoins, au fur et à mesure de mes visites, je me suis aperçue que ce classement officiel était à prendre avec des pincettes. En effet, vu que la formation pro est souvent réalisée de manière informelle, elle n’est pas comptabilisée dans les statistiques.

Ce qui est certain, c’est que l’offre de formation colle de très près aux besoins des entreprises. A priori, selon mes recherches, il n’existe pas de dispositif équivalent au Compte Personnel de Formation (CPF) qui permet de se certifier à de nouvelles compétences en vue d’une évolution ou d’une reconversion professionnelle.

L’Allemagne met en revanche l’accent sur la formation en alternance, et ce, dès les parcours de formation en initial. L’apprentissage sous forme de formation “dual” est très présent dans le système éducatif allemand.

Deuxième arrêt : Destination le Royaume-Uni

Continuons notre périple en traversant la Manche. Pour bien démarrer cette nouvelle étape, arrêtons-nous tout d’abord dans un pub pour déguster un English breakfast, pourquoi pas en plein cœur de la City ou de Canary Wharf à Londres, puisque ici aussi, c’est l’entreprise qui détient les pleins pouvoirs de la formation professionnelle en finançant la totalité.

Quand je parle d’un financement de 100% par l’entreprise, en Allemagne comme au Royaume-Uni, c’est après avoir bu une pinte de bière, et donc j’exagère peut-être un tout petit peu. Des aides publiques peuvent exister, mais elles restent très limitées. L’adage qui domine ici, c’est le “learning by doing”. En toute logique, ce sont donc, en Europe, les entreprises du Royaume-Uni qui dépensent le plus en frais pédagogiques.

Avec un marché de la formation très dérégulé, le Royaume-Uni est donc également un des pays d’Europe où les salariés se forment le moins dans l’entreprise, et ce n’est ni un fish and chips, ni une tasse de thé à l’effigie de la Reine Elisabeth II qui changera quoi que ce soit à ce classement.

Néanmoins, ce n’est pas parce que l’État ne participe que très peu au financement de la formation pro qu’il n’a pas son mot à dire. Bien qu’il y ait sans doute des différences entre les gouvernements britanniques, gallois, écossais et irlandais du nord, le Royaume-Uni impose aux entreprises un certain nombre de formations obligatoires. Et sur ce terrain, les “rosbifs” et les “froggies” se ressemblent. La France et le Royaume-Uni sont en effet les champions européens des formations obligatoires, avec notamment environ 25% du temps de formation consacré à la formation aux Situations Sanitaires Exceptionnelles (SSE) chez nos amis anglais. Et encore, les chiffres que j’ai trouvés remontent à l’avant Covid. On peut donc imaginer que cette tendance s’est poursuivie depuis.


Si vous avez envie de poursuivre avec nous notre tour d’Europe de la formation professionnelle, nous vous donnons rendez-vous en octobre pour vous envoler vers la Scandinavie.

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